Les États-Unis renforcent leur contrôle sur l’exportation des technologies avancées

Le Département du Commerce américain a étendu les exigences de licence pour l’exportation de plusieurs puces IA, dont la H20 de Nvidia et la MI308 d’AMD. L’objectif est d’empêcher leur utilisation dans des superordinateurs chinois susceptibles de menacer la sécurité nationale.

Bien que la H20 soit moins puissante que les modèles internationaux, sa forte capacité de connexion avec d’autres composants la rend stratégique pour certains usages sensibles, notamment dans les infrastructures de calcul avancées.

La Chine, un marché stratégique en sursis

La puce H20 représentait la principale offre de Nvidia autorisée à la vente en Chine. De grandes entreprises telles que Tencent, Alibaba et ByteDance avaient accru leurs commandes, notamment pour des projets IA menés par DeepSeek.

Cependant, selon certains analystes, l’usage de ces puces dans des supercalculateurs chinois violerait déjà les règles américaines. Le think tank Institute for Progress a d’ailleurs alerté sur de possibles détournements des restrictions existantes.

Impact financier et repositionnement stratégique

Les 5,5 milliards de dollars de charges concernent des stocks invendus, des engagements d’achat et des provisions sur les H20. Nvidia pourrait rencontrer des difficultés supplémentaires selon le nombre de licences d’exportation que les autorités américaines accepteront de délivrer à l’avenir.

Relocalisation et résilience : Nvidia investit aux États-Unis

Pour répondre à ce nouveau contexte, Nvidia prévoit de construire des serveurs IA aux États-Unis pour un montant estimé à 500 milliards de dollars sur quatre ans, en collaboration avec TSMC. Ce projet s’aligne avec les efforts de réindustrialisation portés par l’administration américaine.